Martine & Polochon survived the Road to Hana (et les baleines!)

Justement, en parlant de baleines tiens…

A cette période de l’année, tout autour des îles hawaiennes, c’est baleine-land !

Les baleines à bosse viennent par là se prélasser dans l’eau chaude, bouffer comme des chancres et se faire engrosser (ne vous méprenez pas, on SURKIFFE les baleines, on les surveille depuis des jours, quitte à s’arrêter illégalement n’importe où pour sortir nos jumelles ! ).

Et comme il fallait choisir sur quelle île on irait faire un tour en bateau pour les voir de plus près, on a choisi Maui, parce qu’il paraîtrait qu’elles affectionnent tout particulièrement le petit passage entre Maui et sa petite cousine en face, l’île de Molokai.

Nous voilà donc embarqués avec mille autres touristes sur un bon gros ex-bateau de pêche reconverti (celui là a pas 1000 chevaux au cul et ne sort pas du port à la Banzai ! Ouf !), avec un bar, des snacks, et 4 animateurs qui nous racontent la vie des baleines au micro !

Bon, on reste quand même sur un raté avec les raies manta, donc on est bien conscients qu’avec la nature on sait jamais – c’est pas parce que au cours des 3 derniers jours on a vu 4582 baleines qu’on pourra en voir ce matin…

Mais quand même 😉

Nos stats sont plutôt pas mal…

Et en effet, 5 minutes après le départ, voilà la première !

Celle là, mystère… Elle respirait tranquille à la surface, sans nager, ni plonger… Même les gars du bateau étaient pas trop sûr de pourquoi elle était calée là sans se déplacer… Du coup, on a pu bien l’observer tranquillement (100 mètres distance minimum… donc rassurez vous, on lui a pas grimpé sur le dos – encore merci pour les jumelles Bobs !)

Et de là, elles nous ont fait le carnaval !

Des jumps de folies, du clap-clap de nageoires, des coups de queues, le tout parfois juste 10 mètres devant le bateau !! (oui, le bateau s’arrête à 100 mètres des baleines, mais quand elles décident de s’approcher très près, il ne remet pas le moteur en route au risque d’en percuter une, donc là, c’est cadeau du ciel !)

Y’en a même une qui est carrément venue se mettre à l’ombre sous le bateau, et recracher son mucus sur le figure des gens sur le pont inférieur !

Giganteeeeesque (et pourtant, on avait un GROS bateau… et ben ça fait quand même une taille monstrueuse cette petite bête !). On voyait ses nageoires blanches de chaque coté de la coque, et son tout petit œil (proportionnellement au reste) nous observer avec curiosité ! Trop belle, je vous jure qu’il a fallu se retenir de pas se jeter à l’eau pour aller jouer avec !

Une heure sur l’eau, qui est passée bien trop vite !

Des dizaines de baleines, qui jouent, qui sautent, qui font la course – et la cour ! – il nous aura manqué que de voir un baleineau et on aurait coché toutes les cases !

Et vous savez quoi ?

J’ai même pas vomi !

On a même bouffé dans un (relativement) bon resto pour fêter ça !

Parce que Hawaii les amis… C’est tellement cher, que les restos pas bons te coûtent 40 ou 50 dollars à 2… Alors quitte à manger pas bon, ça fait 10 jours qu’on bouffe du DoMac/Burger King/Taco Bell, au moins c’est de la malbouffe qui ne nous coûte « que » 20 dollars pour 2…

Alors là, on se dit qu’il serait quand même temps de bouffer des produits de la mer un peu locaux, donc c’est resto de poissons, et un un peu bien noté tant qu’à faire…

150 grammes de poisson plus tard, une entrée et un dessert partagés, et on est délestés de 80 dollars (mouais, c’était bon hein, mais c’était pas le Rhul non plus…). Bon point : la terrasse qui surplombait les rochers avec une énooooorme tortue juste en dessous qui faisait sa vie (ils l’ont belle quand même à Hawaii hein…)

Allez, on oublie les restos à Maui…

Il nous reste pas mal d’exploration à faire sur lîle…

D’abord, il faut absolument qu’on aille voir de nos yeux le supra-mythique spot de surf local : JAWS. JAWS comme les dents de la mer, ça veut tout dire…

Pas facile à trouver le spot, et encore moins à atteindre, faut être vraiment un passionné (un peu suicidaire) pour y aller !

D’abord, tu vas à l’autre bout de l’île.

Ensuite tu te lances sur une espèce de piste en terre inondée et pleine de trous (oups la Mustang à Kévin…) qui duuuuuuure…

Entre temps tu passes des voitures cramées…

Des vieilles gazinières…

Des frigos éventrés…

Et encore quelques voitures cramées…

C’est un peu la zone là au milieu des hautes herbes et de la boue, on s’attendait pas trop à ce genre de paysage (t’es sûr qu’on est sur la bonne route là ?? On va se faire car-jacker !)

Mais il semblerait qu’on soit bien au bon endroit…

On finit par se garer juste avant une bonne grosse descente caillouteuse pleine de boue, par peur de pas réussir à la gravir pour rentrer sans éclater le poney de Kévin !

Et on finit à pied (Google Maps dit qu’on est juste a coté de l’océan !).

En fait…

Faut d’abord traverser la forêt, puis descendre entre les arbres, les feuilles de palmier acérées et la boue, et t’arrives enfin en bas devant le spot !

Ouf !

T’imagines si en plus t’es pieds nus en combi et que tu te trimballes ta board ??

Faut VRAIMENT avoir envie !

Et en plus…

Aujourd’hui on a pas DU TOUT les bonnes conditions pour JAWS, donc on voit de la grooooosse vague, mais de la vague moche, décousue, irrégulière, et marron de boue (il pleut, oui oui…). Renseignements pris à posteriori, il doit y avoir 3 jours par an où les conditions sont parfaites pour surfer JAWS en concours de grosses vagues, donc il aurait fallu qu’on soir sacrément moulus (déjà qu’on a eu le festival des baleines, on va pas se plaindre quand même !)

Mais rassurez-vous, sur le chemin du retour on trouve quand même de la belle (très grosse !) vague, à la bonne orientation, couvertes de petits points montés sur planche qui ont l’air touuuuut petits !

En étant un peu observateur cela dit, tu repères aussi assez vite toutes les petites croix en bois et les bouquets de fleurs qui constellent les rochers sur le rivage, ça met aussi un peu les choses en perspective…

Dernière grosse épreuve (interdite) pour la Mustang de Kévin. Road to Hana.

Il a dit niet. Faut pas y aller.

Mais pourquoi ??

Pas de dénivelé, pas d’altitude, c’est juste une route.

Alors si tu lis les guides touristiques, t’as l’impression que c’est encore une fois la route la plus dangereuse de l’univers… Tout ça parce qu’il y a de l’humidité (il pleut souvent dans ce coin là), plein de ponts à une seule voie et des virages. Ouais c’est la Corse quoi (en plus vert)…

C’est quand même pas insurmontable !

Les loueurs de bagnole veulent pas que tu y ailles parce qu’il n’y a qu’une seule route et que si faut venir te dépanner c’est un peu relou. Se font pas chier.

Et en bons briseurs de règles…

La Mustang de Kévin ira donc promener sur la Hana Highway !!

Qui est tout de même, avouons-le, une fort belle balade, effectivement pleine de virages, mais aussi de chutes d’eau et de point de vue sublimes sur la côte ! Ca vaut bien le risque de se faire engueuler par tonton Kev !

Et c’est promis, on a pas risqué la mort, pas manqué de se prendre un pick-up en choc frontal, pas chassé du cul dans un virage, bref, on a juste conduit sur une très belle route! 🙂

Quelques plages sublimes, un geyser, et un rocher-cœur plus tard, ça fera déjà une semaine qu’on est à Maui, et il sera déjà temps de replier bagage, de quitter la maison de Wanda-L (private joke pour les initiés de Péronnas) avec ses carcasses de bagnole et sa douche dans le placard, et de partir pour Kauai !

La Mustang aura survécu à tout, malgré ses pneus lisses et sous-gonflés, son toit qui clique pas bien (=bruit d’enfer quand tu roules), et quelques drôles de bruits par-ci par là pendant la semaine…

Allez, rideau…

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