Martine et Polochon changent de volcan…

Après ces 7 jours à Big Island où on a fait assez de trucs pour remplir la moitié d’une vie, on rend la Kia, on remballe les sacs à dos, et on reprend l’avion, direction Maui!

Maui, quoi!

Maui, comme sur les t-shirts qu’on portrait avec Clairbulle quand on avait 8 ans et qu’on savait même pas que c’était le nom d’un endroit !

Comme y’a pas 3000 aéroports, on atterrit à Lahaina, entre les 2 cacahuètes de terre qui forment l’île de Maui. 2 cacahuètes, avec un volcan posé dessus et des plages sublimes tout autour, voilà un excellent résumé de Maui !

Elle n’a pas du tout la même tête que Big Island, elle est moins pelée, elle est plus vieille donc les champs de lave séchée se sont peu à peu couverts de végétation, on voit un peu plus de vert, les plages sont moins sauvages et un peu plus sablées, tu comprends tout de suite pourquoi c’est le paradis du vacancier !

Touriste-land même !

Enfin bref.

Ca déchire.

Mais une première épreuve nous attend…

On a loué une voiture (une Mustang décapotable !! Comme tous les touristes d’Hawaii…), mais on l’a louée à un particulier, sur un site qui s’appelle TURO (et qu’on conseille à tout le monde d’ailleurs ! Ca nous a couté une fraction du prix, of course, la voiture n’est pas neuve…), mais le propriétaire n’est pas dispo pour venir nous chercher, donc, il faut qu’on aille chez lui récupérer la voiture…

Première décision logistique : On y va comment ?? Option 1, le taxi, 60 dollars pour 20 minutes… Option 2, le bus, 4 dollars à deux, mais horaires sporadiques, et un peu de marche à pied.

Quand même, étant donné qu’on est pas pressés, on va prendre le bus ! C’est déjà pas mal qu’il y ait des bus qui vont là où on doit aller, paske c’est quand même pas trop le fort des américains le transport public hein… Bon, il faut qu’on prenne 2 bus différents, qu’on attende le premier 20 minutes et le deuxième une demi-heure, mais au moins c’est pas cher, et on aura peut être l’impression d’être de vrais locaux…

Le bus arrive, on fait 5 minutes dedans, et on arrive à l’arrêt où on doit attendre 30 minutes le prochain bus.

Et là, oui. On est bien parmi les locaux. Ceux qui ont des jobs normaux qui gagnent que dalle, donc pas assez pour une bagnole, et qui galèrent à prendre le bus. Ceux que tu vois pas normalement quand t’es en vacances dans ton resort au bord d’une plage idyllique. Les vrais locaux quoi… (en des termes moins politiquement corrects, le bus, c’est pour les chelous et les clodos…)

2 heures après avoir atterri, nous voilà donc dans le bon quartier, y’a plus qu’à marcher 800 mètres pour trouver la voiture. La chasse au trésor commence. Le Kévin de la mustang a dit : voilà l’adresse, il faut arriver, trouver des papiers dans la voiture, lui envoyer des photos de nos permis, signer les papiers, lui envoyer une photos des documents signés, puis après il nous dira où est cachée la clé…

On s’entraîne pour Fort Boyard !

Bon, on trouve la rue, puis la maison, et enfin la voiture ! C’est déjà bien !

Elle est ouverte, on trouve les documents, et on fait le tour pour noter les pains sur la voiture (ouais, elle est vieille, un peu abimée, pas super clean, c’est pas pour rien qu’on la paye pas cher !).

Et là, y’a pas un mec qui sort de la maison, très gentil, et qui nous dit « ah mais pourquoi il sort pas Kevin ? »

« Ah mais parce qu’il est là ? »

« Ben ouais, je crois, il doit être dans sa chambre, allez taper, je dois y aller »

Oui ben t’as raison, je vais rentrer dans une maison que je connais pas et tenter toutes les portes ?? Mais ça va pas ? Et cet enfoiré de feignasse de Kevin, je me fais chier à lui envoyer 300 textos parce qu’il a la flemme de bouger son fion de son lit ???

Au final, il est jamais sorti le gonze…

Bref, on a tout rempli, tout signé, trouvé les clés cachées dans le range-tuyau d’arrosage, et on s’est barrés avec sa caisse, sans avoir jamais vu Kévin… Il nous a envoyé le lien de la vidéo Youtube qui t’esplique comment décapoter le poney, et banco !

 

Autant vous dire qu’il a été immédiatement décidé au sein de la team GR de faire tout ce qu’on voulait avec sa caisse, notamment d’aller sur les routes où il voulait pas qu’on l’emmène, et de lui rendre bien salée/sablée…

Ça lui apprendra !

 

En plus, on fait 500 mètres et la loupiote de pression des pneus s’allume…

« Kévin, on fait quoi ? C’est la pression des pneus ça ? On checke ? Faut mettre quoi ? »

« Oh ben chais pas »

Putain mais il sert à rien, on va se foutre en l’air avec sa caisse pourrie !

Bref, à contre cœur, je force Polochon à s’arrêter et à remettre un peu d’air dans les pneus, histoire de, un peu au pif avec l’aide de Google…

La loupiote s’éteint…

On est moyennement convaincus.

 

Bref, une pizza géante plus tard et un arrêt au lavomatic pour décrasser nos habits pleins de boue-de-lave de Big Island, et on est partis pour cette fois trouver notre Airbnb, qu’on a galéré pour réserver (parce que des logements pas cher à Maui, y’en a pas, et que le premier qu’on avait trouvé nous a planté, et que le deuxième moins cher c’est là où on va et ça nous coûte quand même 100 dollars la nuit pour une chambre chez quelqu’un…). Bon, l’adresse est facile à trouver, et c’est juste à coté du supermarché: bon point.

Par contre, la maison, vu de dehors, on dirait un mix entre une casse pour pièces détachées de bagnoles et un cabanon de jardin un peu grand… (un peu la version hawaïenne de chez Wanda-L 😉 dédicace à Louss et Claire)

Notre hôte s’appelle Richard, mais en arrivant, c’est sa mère qui nous accueille, et qui nous amène dans une graaaaaaande chambre avec un lit king size, la clim, une cuisine, une salle de bains perso, une suite quoi !

Waouh ! Super canon ! Pour le coup, ça vaut les ronds qu’on paye pour dormir là ! Des serviettes de plage, un petit salon de jardin dehors, c’est méga cool !

En plus on reste toute la semaine donc on va pouvoir s’installer bien confortablement !

 

On va faire 3 courses au supermarché, et on peut se caler bien tranquilles !

Jusqu’à ce qu’on reçoive un message Airbnb de Richard : « quand vous arrivez, votre chambre c’est celle du fond »…

Ah.

Mais attends.

On est déjà là Martin…

Ca sent la bêtise ça !

Je lui réponds bien entendu qu’on est déjà là, y’a t-il un souci ?

Et en effet, y’a embrouille…

En fait, la suite qui déchire, c’est le Airbnb que loue sa mère, qui attend aussi des gens aujourd’hui, et qui a cru qu’on était ces gens là (je me disais bien que ça ressemblait pas à la photo dont je me souvenais, merde…). Mais bon, ils vont essayer de s’arranger avec les autres, donc on bouge pas, et on peut rester dans la suite qui coûte une fois et demi ce qu’on paye (wohooo !!).

(Update : on a quand même du changer de chambre au bout de 3 jours, pour finir dans un truc tout petit sans clim et avec la douche dans le placard, bien, mais quand même vachement moins luxe !)

Bon, profitons en tout cas !

Et on va mettre en place notre plan machiavélique d’amener la Mustang de Kevin sur les routes interdites dès le lendemain : Balade pour monter au sommet du Haleakala, histoire de découvrir son cratère, et de profiter d’un beau coucher de soleil en fin de journée.

Vous devez vous demander « Mais pourquoi il voulait pas que vous ameniez la mustang là-haut Kévin ?? »

Parce que la route qui mène au cratère d’Haleakala, c’est juste la route de la planète qui détient le record de dénivelé : 3055 mètres en 61 kilomètres de virages en épingle. Autant vous dire que effectivement, vu l’état mécanique de la Mustang, on se dit qu’il a peut-être raison de pas vouloir qu’elle monte.

Mais on s’en fout ! Merdasse 🙂

On y va quand même !

D’abord, le pire, c’est qu’on voit des mecs qui montent en vélo. Mais y’a que le maillot à pois qui doit pouvoir monter tout en haut de ce merdier ! Moi ils m’ont donné des sueurs froides…

Bon, jusqu’au pied de la montagne, c’est easy. Après ça se complique…

Pour ceux qui sont déjà montés en voiture avec Hulk, vous savez. Vous savez comment il conduit… Vous savez qu’il aime pas freiner dans les virages et les rond-points… Vous savez, hein… Vous avez eu envie de vomir, avouez !

Et ben maintenant, imaginez vous dans sa voiture, bien basse que t’es un peu assis le cul sur la route, là :

Ça a duré une heure rien que pour monter…

J’ai eu très envie de vomir…

Cela dit, après Big Island, on est devenus les rois du changement d’altitude rapide, bientôt je vous jure on pourra se faire un 7-minute workout à 3000 mètre d’altitude les doigts dans le nez, et sur un pied ! On s’arrête vite fait au Visitor’s Centre, histoire de prendre le plan du cratère, et on va visiter les belvédères autour du cratère pendant que les nuages ne sont pas encore là !

Evidemment, comme on fait la balade à l’envers (oui, normalement, les touristes c’est le lever de soleil qu’ils viennent voir, donc il s’arrêtent aux belvédères en descendant. Du coup, en montant, y’a que des sens interdits pour accéder aux points de vue. Castagnette, on est des français, des criminels de nature, des hors la loi du volant, des marseillais enfin !! On grille la ligne blanche et on brave les sens interdits !

Du coup, de tout là-haut, on voit touuuuuut le cratère, et même les randonneurs tout en bas, des tout petits points perdus là-bas au milieu, seuls sur Mars. Au loin là-bas à l’horizon, Big Island et son grooooos volcan. On en oublie même qu’il a un vent de la mort qui tue et qu’on se les gèle sévère !

Bon, on arrive au sommet, et il est encore vachement tôt, on a encore une heure à tuer avant le coucher de soleil ! Comme il fait moins douze et qu’on va pas se les peler dehors pendant ce temps là, on se fait une petite sieste dans la Mustang (qui a survécu à la montée sans aucun problème !) – bon, pour un Hulk de 1m88, c’est pas la voiture la plus confortable du monde pour siester, mais quand on veut…

Une heure plus tard, y’a plus qu’à s’installer dehors avec 3 pulls et à profiter du spectacle…

J’en dis pas plus, c’est cadeau :

Et ben vous savez quoi, c’était quand même vachement canon le coucher de soleil, même si tout le monde vient pour le lever !

 

Par contre, la redescente sur la route-sortie-tout-droit-des-enfers-pour-te-donner-envie-de-mourir, c’était plus compliqué…

On s’est retrouvé avec les millions de gens qui redescendaient après le coucher de soleil coincés derrière un touriste chinois en voiture de loc qui conduisait à (sans mentir !!) à 10km/heure (même dans les lignes droites entre les virages, oui, celles trop courtes pour doubler…)

Au bout de 30 minutes y’avait un concert de klaxons et d’appels de phares derrière lui, et y’en a un derrière nous qui était tellement vénère qu’il devait être marseillais (je vois pas d’autre explication !). Bref, le mou a jamais entendu/compris ce qui se passait derrière lui, donc il s’est jamais rangé sur le bas-coté quand il pouvait… On a donc du tous le doubler dangereusement, à commencer par le méga furieux derrière nous qui s’est même arrêté à sa hauteur (je soupconne qu’il lui a fait des doigts…), quitte à se prendre la voiture qui arrivait en face en frontal…

Retour folklo !

 

On a survécu.

La Mustang aussi.

Dans ta gueule Kévin !

 

Bon, après tout ça, je me demande encore comment on a pu croire qu’on arriverait à s’ennuyer à Hawaii ?? (bon, mettons à part qu’il te faut 3 salaires mensuels de budget par personne pour faire des trucs cool…)

Ça va faire 10 jours qu’on a posé le pied sur les rivages hawaiiens, et on s’est baignés qu’une fois dans l’océan pour l’instant (petit rappel tout de même, c’est l’hiver, sur la majorité des plages y’a des vagues grosses comme des immeubles et des courants de baïne qui feraient passer le courant de marée du bassin d’Arcachon pour une illusion d’optique). Remédions à cela !

Pour les plages, Maui ça a rien à voir avec Big Island ! Y’a du saaaaaaable partout, (fin ! pas du caillou de lave raboté !), tu peux choisir entre le coté de l’île méga-vagues-qui-peuvent-te-tuer, ou le coté vaguelettes-cool-et-eau-turquoise, donc on va pouvoir se faire plaisir !

Poloch… Ca te dit on tente le paddle quand même ?

 

Allez !

 

Après une petite étude de marché sur les fournisseurs locaux de paddles, on opte pour une location à la journée chez le loueur du coin (moins chère que la location à l’heure des resorts…).

Sauf que…

Faut un paddle chacun.

Ca mesure 3 mètres ( +1 pagaie chacun)

On loue une (petite…) mustang décapotable…

Ah, comment donc qu’on va se démerder??

Nous voilà tous sur le parking devant la voiture, avec les 2 gonzes du magasin, en train de se creuser la cervelle pour savoir si c’est même techniquement faisable d’embarquer le bordel…

Franchement, un jour, on a réussi à mettre un canapé dans la Léon, une fois j’ai mis un vélo et une Camille dans le coffre du Land, ou même 7 personnes dans la clio… Impossible n’est pas GR !

On descend le top, on coince les trucs contre le pare-brise, on les attache ensemble, et on coince Martine à l’arrière pour les sécuriser à la mano ! OK, les pagaies sont plantées comme des cure-dents entre les sièges et les planches dépassent de 1 mètre derrière le cul de la voiture, mais on va pas loin…

C’est juste qu’on a un peu l’air con. Et de vraiiiiiiis touristes (de ces cons de touristes qui veulent absolument louer des Mustang décapotables alors que c’est véritablement la voiture la moins fonctionnelle pour être en vacances à Hawaii… Tu m’étonnes qu’ils ont tous des pick-ups, vu qu’ils font TOUS (au moins !) du paddle. Et on à l’air moins cool que lui là:

Bref, on s’en sort comme des princes, et on a plus qu’à décharger tout ça pour aller s’amuser dans l’eau !

Vous allez pas l’entendre souvent quand il s’agit d’une activité physique alors préparez-vous…

Tenez-vous bien…

C’est bon ?

Vous êtes prêts ?

J’ai A-DO-RÉ le paddle !

Mais surtout…

Re-préparez-vous…

Parce que c’est CERTAIN que ça n’arrivera jamais plus…

J’ai été MEILLEURE que Polochon en paddle !!

Vraiiiiiiii je vous jure !!

Je m’en suis sortie comme une princesse, je suis même jamais tombée ! Je m’ai pas posé de questions, je suis partie à genoux sur le paddle pour passer les vagues, tranquille Émile, avec la robe dans son Ziploc sur mon paddle (ah les risques qu’on prend pour une bonne photo…), j’ai pas perdu l’équilibre, j’ai pas perdu la robe, j’ai pas perdu la GoPro !

Allez faites-moi plaisir, dites le moi que ça vous impressionne !

Parce pendant ce temps là…

Pendant que je suis ultra concentrée pour bien m’appliquer, le Poloch lui…

Un petit coup d’œil et il est en train de monter sur sa planche (en vrai, il RE-montait… je dis ça…).

Je me suis rendue compte qu’il était déjà tombé quand je lui ai demandé ou était sa casquette tout neuve qu’il venait d’acheter pour faire du paddle sans choper une insolation…

« Hein ?…. Ah… Ben merde, je sais pas, je viens de tomber… je sais pas, merde je m’étais pas rendu compte… »

Mouahahaaaaaa (evil smile) moi j’ai paaaaaas tombééééé !!!

*marmonne « je te quitte » dans sa barbe…*

Je vous accorde que pour le coup, avoir le centre de gravité plus bas que le sien ça m’a bien rendu service ! Ila eu du mal à se mettre debout, et la position à genoux c’est pas le truc le plus confortable du monde pour lui.

Résultat, le paddle ça l’a pas transcendé…

Par contre, pagayer tranquille avec vue sur le volcan, les tortues sous la planche et les baleines qui soufflent au loin, ça, ça lui a quand même bien plu 😀

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